mardi 9 novembre 2021

 Un site ressource passionnant dont je vous livre un article:

Saine Abondance SA, c/o Fimisa S.A. Avenue de Morges 88, 1004 Lausanne

A très vite, il est temps de prendre soin de vous !
 



Qui ne connait pas le lierre ? Cette plante grimpante est si commune qu’on ne la regarde même plus…

Et pourtant, en début d’automne, tous les lierres sont en fleurs !

Bien qu’elles soient vertes et pas très spectaculaires, leur floraison est un petit évènement de la saison, très attendu par la faune du jardin !

Si bien qu’avoir un peu de lierre au jardin est un véritable atout pour transformer ce petit coin de terre en oasis pour butineurs !

Pour s’en convaincre, il suffit de s’arrêter 2 min devant un mur couvert de lierre et d’écouter…

Le bourdonnement est tout simplement assourdissant ! 

Toute la journée, des centaines et des centaines d’insectes butinent les fleurs de lierre.

Elles sont si mellifères qu’elles nourrissent une quantité impressionnante d’abeilles ! 

On retrouve bien évidemment les abeilles à miel, mais aussi des abeilles sauvages, dont (et surtout) les abeilles du lierre (Colletes hederæ).

Abeille du lierre (Colletes hederæ) en plein butinage de fleurs de lierre

Cette espèce solitaire est inféodée au lierre, 

c’est-à-dire que les adultes n’apparaissent que lorsque le lierre fleurit (et elles attendent toute l’année pour ça… quel évènement !).

À première vue, cette abeille ressemble à l’abeille à miel, mais elle est plus petite, poilue et fauve sur le thorax. Son abdomen est duveteux, rayé de noir et de jaune. 

Contrairement aux abeilles à miel, l’abeille du lierre ne sait pas faire des pelotes de pollen (ces espèces de petites boules portées sur les pattes arrière des abeilles domestiques). Elle s’en colle sur les poils de façon disparate.

Bien qu’elle forme des bourgades dans des terrains sablonneux (une bourgade est une concentration de centaines de nids d’abeilles solitaires), l’abeille du lierre est individualiste :

  • elle n’a pas de reine, 
  • et elle ne se préoccupe que de sa propre progéniture. 

Elle nourrit ses larves avec le pollen et le nectar des fleurs de lierre. 

Du lierre qui disparaît, et c’est tout simplement une colonie entière d’abeilles du lierre qui disparaît ! 

Le lierre nourrit également des dizaines de papillons, ainsi qu’une quantité incroyable de syrphes (dont les larves sont prédatrices de pucerons)

Syrphe (Eupeodes latifasciatus) en train de butiner une fleur de lierre.

Bref, le lierre est tout simplement un véritable zoo pour insectes ! 

Et son rôle ne s’arrête pas là,

Une fois pollinisées, ses fleurs font des fruits. 

Bien qu’ils soient toxiques pour les mammifères, ils sont bien tolérés par le merle noir, la grive musicienne, l’étourneau sansonnet ou encore la fauvette à tête noire.

Les fleurs de lierre sont de véritables cornes d’abondance qui nourrissent de nombreux insectes et oiseaux à une période de l’année où la nourriture se fait rare.

Si vous avez du lierre chez vous, ou que vous souhaitez en installer, ne le taillez pas trop ! 

Il faut plusieurs années pour qu’un lierre fleurisse, plus il sera gros et développé, plus sa floraison sera exceptionnelle et plus il attirera d’auxiliaires.

Les fausses croyances sur le lierre

Le lierre est souvent accusé d’étouffer, voire de parasiter les arbres, ce qui est faux.

En réalité, au fur et à mesure qu’un arbre vieillit, sa canopée est de moins en moins fournie, la lumière du soleil est donc de plus en plus accessible pour le lierre qui se trouve sur le tronc. 

Il se met alors à pousser rapidement. C’est cette vision d’un lierre en pleine santé, en train de pousser sur un vieil arbre, qui est à l’origine des fausses croyances qui l’entourent.

Sur un jeune arbre, le lierre est effectivement « un poil » concurrent pour l’accès à la lumière. Mais normalement, si l’arbre est en bonne santé, sur un bon sol, il croît plus rapidement.

Si vous avez du lierre chez vous, sachez que :

  • Ses racines sont superficielles, elles ne s’attaquent donc pas aux canalisations alentour.
  • La liane n’est pas capable de détériorer un mur en bon état. Il faut seulement éviter qu’il ne grimpe jusqu’aux tuiles du toit pour les sauvegarder.
Il est temps de prendre soin de vous,

Florence.

Saine Abondance